J’avais rendez-vous aujourd’hui à l’hôpital Haddassa Ein Kerem pour une visite de routine. C’était ma première fois dans cet Hôpital. Ce n’est pas un seul bâtiment mais tout un complexe hospitalier dans le style de ce qu’il se fait aux Etats-Unis. C’est le plus bel hôpital que je n’ai jamais vu, perché sur les hauteurs de Jerusalem, avec de grandes baies vitrées un petit partout qui laissent entrer une lumière naturelle.
Dans le Hall d’entrée une grande table était dressée avec toutes les potos du personnel hospitalier tué depuis le 7 octobre et la grande majorité des pertes ont eu lieu à Gaza. Si Israël connaît le plus grand taux de survie de soldats blessés au combat de l’histoire moderne, c’est que l’armée déploie sur le champ de bataille, avec les soldats, une équipe médicale de soldats combattants. Ils soignent les soldats blessés dans la seconde, au risque de leur vie. Cet exploit a un prix, 40 soldats réservistes infirmiers et médecins ont été tués.
Une guerre, c’est aussi, des statistiques, des chiffres froids que l’on étudie. La guerre que mène Israël contre le Hamas à Gaza est scrutée par les armées du monde entier. Ils apprennent de Tzahal. L’OTAN a été stupéfaite par les chiffres : “un record mondial de sauvetage des blessés”. “Un record mondial dans la réduction du pourcentage de victimes de guerre par rapport au nombre total de victimes”.
Parmi les raisons du succès : l’évacuation rapide et directe des blessés sur les plus grands hôpitaux de pays sans arrêt intermédiaire sur des hôpitaux de campagne. Des docteurs expérimentés qui prodiguent un premier traitement en quelques minutes et parfois quelques secondes après la blessure. Et également “le secret” médical révélé: des perfusions sanguines « complètes »; des doses de sang immédiate sur le terrain et dans l’hélicoptère chargéde d’évacuer les blessés.
Six mois après le début de la guerre, lors d’une conférence parallèle de l’OTAN, des experts militaires parlent de révolution dans la médecine des champs de bataille: “La manière dont Tsahal soigne les blessés pendant les combats est considérée comme révolutionnaire, avec des données sans précédent en Occident”. “Un taux de survie impressionnant des blessés les plus graves”.
Parmi les mesures prises, l’abolition des hôpitaux de campagne et la décision de placer davantage de médecins et paramédicaux au sein des unités (avec un ratio de 40 docteurs pour 300 soldats). Le temps moyen d’arrivée d’un docteur expérimenté sur le champ de bataille auprès d’un combattant blessé varie de zéro à quatre minutes. La rapidité des premiers soins et l’évacuation vers un hôpital moderne est la clé.
Les évacuations se font par des Tank ou Jeep blindées transformés en ambulance avec à leur bord des chirurgiens et des médecins de soins intensifs, puis par hélicoptère. Le temps moyen d’évacuation d’un blessé de la bande de Gaza a atteint une heure et six minutes à partir du moment de sa blessure jusqu’à son arrivée à l’hôpital. Lors de la deuxième Guerre du Liban, le temps d’évacuation était de trois heures et à Tzuk Eitan en 2004, d’environ deux heures et dix minutes.
L’armée étudie également les endroits du corps qui ont été le plus touchés par les blessures ( comme les membres inférieurs) afin d’améliorer encore plus le niveau de protection des équipements. L’avenir est dans des robots téléguidés qui se battraient à la place des soldats..
ENGLISH
I had an appointment today at Haddassa Ein Kerem Hospital for a routine visit. It was my first time in this Hospital. It is an enormous hospital complex in the style of what is done in the United States. It’s the most beautiful hospital I’ve ever seen, built on the heights of Jerusalem, with large bay windows everywhere that let in natural light.
In the entrance hall a large table was set up with all the hospital staff killed since October 7 and the vast majority of losses took place in Gaza. Israel has the highest survival rate of combat-wounded soldiers in modern history because the army deploys a medical team of combat soldiers to the battlefield along with the soldiers. They treat soldiers at the risk of their lives the second they are injured. This feat came at a price, 40 reserve soldiers, nurses and doctors, were killed.
A war is also statistics, cold figures that we study. The war that Israel is waging against Hamas in Gaza is being scrutinized by all the armies of the world. They learn from Tzahal. NATO was stunned by these figures: “a world record for rescuing casualties”. “A world record in reducing the percentage of war casualties in relation to the total number of casualties.”
Among the reasons for success: the rapid and direct evacuation of the wounded to the largest hospitals in the country without intermediate stops in field hospitals. Experienced doctors who provide initial treatment within minutes and sometimes seconds after the injury. And also the medical “secret” revealed, “complete” blood perfusions, immediate doses of blood on the ground and in the helicopter in charge for evacuating them.
Six months after the start of the war, at a NATO conference, military experts speak of a revolution in battlefield medicine: “The way the IDF treats the wounded during combat is considered revolutionary, with unprecedented data in the West. “An impressive survival rate for the most seriously injured”.
Among the measures taken, the abolition of field hospitals and the decision to place more doctors and paramedics within the units (with a ratio of 40 doctors for 300 soldiers). The average time for an experienced doctor to arrive on the battlefield to a wounded soldier ranges from zero to four minutes. Speed of first aid and evacuation being the key to success.
Evacuations are carried out by tanks or armored jeeps transformed into ambulances with surgeons and intensive care doctors on board, then by helicopter. The average time for evacuating a wounded person from the Gaza Strip reached one hour and six minutes from the time of their injury until their arrival at the hospital. During the Second Lebanon War, the evacuation time was three hours, and in Tzuk Eitan in 2004, around two hours and ten minutes.
The army is also studying the areas of the body that have been most affected by injuries (such as the lower limbs) in order to further improve the level of equipment protection. The future belong to robotic, remote-controlled robots that would fight in place of soldiers.