Nous sommes dimanche 12 mai, la semaine en Israël commence le dimanche et aujourd’hui débutera l’une des semaines les plus difficiles que les israéliens aient à connaître avec une succession de célébrations nationales. La fête de l’indépendance, cette grande messe joyeuse célébrée de manière grandiose tous les ans est précédée d’un jour de deuil, un jour de commémoration que l’on appelle Yom hazikaron où l’on honore la mémoire de ceux qui sont tombés lors des différentes guerres d’Israël et dans les nombreux attentats que le pays a connu.
L’ordre est le suivant, une journée commémorative pour se rappeler les 6 millions de juifs exterminés durant la seconde guerre mondiale Yom Hashoah, suivi de près par une commémoration nationale pour les soldats tombés au combat et à la fin de cette journée de mémoire et de chagrin débute la fête de l’indépendance pour que la joie et la vie aient toujours le dessus sur la mort et la tristesse.
La commémoration de Yon hazikaron commence par des cérémonies officielles qui sont tenues dans toutes les villes et village du pays. La sirène retentit à 20H le soir et le devoir de mémoire commence pour 24H. Cette année, il n’y a pas une seule personne en Israël qui n’a pas été personnellement touchée. On a tous au moins une connaissance qui a été tuée ou blessée depuis le 7 oct.
Ma fille aînée qui a perdu 3 amis d’enfance le 7 oct est partie à la cérémonie organisée par notre village où un hommage spécial leur a été rendu. Une autre de mes filles s’est elle rendue à la cérémonie organisée par le Kibbutz Shafayim dans un village voisin du notre ou la population de kfar Aza a été relogée. Une cérémonie particulièrement difficile sachant que Kafar Azza a perdu et que de ses habitants sont encore otage.
Moi je serai honnête et je vous dirai que je ne me suis rendue à aucune cérémonie; c’était émotionnellement trop difficile. En période de paix ces cérémonies sont en générale déjà très tristes mais là en pleine guerre avec encore des jeunes soldats tués ces derniers jours, y assister était au dessus de mes forces. Mes filles étaient surprise que je ne les accompagne pas mais quand elles sont rentrées bouleversées, elles m’ont dit comprendre pourquoi que je ne m’y étais pas rendue.
ENGLISH
The week in Israel begins on Sunday and today Sunday May 12, will begin one of the most difficult weeks that Israelis will have to experience with a succession of national celebrations. Independence Day, this great joyful mass celebrated in a grandiose manner every year, is preceded by a day of mourning, a day of commemoration called Yom hazikaron where we honor the memory of those who fell during Israel’s various wars and in the numerous terrorist attacks that the country has experienced.
The order is as follows, a memorial day to remember the 6 million Jews exterminated during the Second World War “Yom Hashoah”, followed closely by a national commemoration for the fallen soldiers (like Memorial Day) and at the end of this day of remembrance and of sorrow begins Independence Day so that joy and life always have the upper hand over death and sadness.
The commemoration of Yon hazikaron begins with official ceremonies which are held in all towns and villages across the country. The siren sounds at 8 p.m. in the evening and the duty of remembrance starts and will last for 24 hours. This year, there is not a single person in Israel who has not been personally affected. We all have at least one acquaintance who has been killed or injured since October 7.
My eldest daughter who lost 3 childhood friends on October 7 went to the ceremony organized by our village where a special tribute was paid to them. Another of my daughters went to the ceremony organized by Kibbutz Shafayim in a village neighboring ours where the population of Kfar Aza was relocated. A particularly difficult ceremony knowing that Kafar Azza lost and that its inhabitants are still hostages.
I will be honest and I will tell you that I did not go to any ceremony; it was emotionally too difficult. In times of peace these ceremonies are generally already very sad but now in the midst of the war with still young soldiers killed in recent days, attending them was beyond my strength. My daughters were surprised that I didn’t go with them but when they came back home all shaken, they told me they understood why I hadn’t gone.