On ne peut pas comprendre le traumatisme que vit Israël si on n’a pas conscience de ce que représente l’armée du peuple pour un si petit pays. Nos enfants sont nos soldats, alors évidemment ce ne sont plus des bébés mais ce ne sont pas non plus des professionnels de la guerre, ni des mercenaires qui se battent pour de l’argent, comme c’est le cas dans d’autres conflits.
Pour beaucoup ils n’ont pas encore 20ans, ils ont tout juste appris à flirter avec la vie qu’ils flirtent déjà avec la mort. Elle est là, présente à tous les instants de leur parcours de combattant. S’ils ne l’ont pas rencontrée de près, beaucoup l’ont approchée et tous connaissent quelqu’un qui l’a côtoyée. La mort nous aura tous heurté de plein fouet le 7 oct et elle continue de nous secouer.
Une journée comme hier nous bouleverse, encore trop de familles vont rejoindre la grande famille des endeuillés. Le deuil en Hébreu se dit de différents façon, selon le lien de parenté que l’on a avec la personne qui est décédée. L’hébreu est la seule langue qui a créé un mot spécial pour désigner un parent ou une famille qui a perdu un enfant, on parle d’un parent “Chakoul”.
Toute la journée les enterrements se sont succédés, le premier était celui du soldat Druze. Dans une petite localité d’Israël, qui porte le joli nom de Bat El qui signifie la fille de Dieu, en l’espace de quelques semaines, une même rue a perdu deux de ses enfants. Certains cimetières militaire sont pleins et doivent être agrandis. Les familles sont d’une dignité exemplaire, elles sont à la hauteur de la bravoure et du courage de leurs garçons.
ENGLISH
We cannot understand the trauma that Israel is experiencing if we are not aware of what the people’s army represents for such a small country. Our children are our soldiers, so obviously they are no longer babies but they are not professional warriors or mercenaries fighting for money, as is the case in other conflicts.
For many of them, they are not yet 20 years old, they have just learned to flirt with life that they are already flirting with death. It is there, present at all times of their combat journey. If they have not encountered it up close, many have approached it and all of them know someone who has been close to it. Death hit us hard on October 7 and it continues to shake us.
A day like yesterday touches us all very deeply, more families will join the great family of the bereaved. In Hebrew there are different words, to say “mourning” depending on the relationship you have with the person who died. Hebrew is the only language that has created a special word to designate a parent or a family who has lost a child, we speak of a parent “Chakoul”.
All day long, the funerals followed one another, the first was that of the Druze soldier. In a small town in Israel, which bears the pretty name of Bat El which means the daughter of God, in the space of a few weeks, the same street lost two of its children. Some military cemeteries are full and must be enlarged. All the families are of exemplary dignity, they are up to the bravery and courage of their boys. May god bless them.
I wish this was not true