Une semaine cruciale en Israël concernant les otages, si les négociations progressent l’armée continuera à repousser son intervention à Rafah mais si elles n’aboutissent pas l’armée interviendra. Comment se passent de telles négociations? Les deux délégations, israéliennes et palestiniennes se retrouveront au Qatar mais elles ne se rencontreront pas physiquement.
Chacune d’elle restera dans sa chambre d’hôtel et ce sont les intermédiaires qataris et égyptiens qui feront des vas et vient entres les deux pour faire passer les propositions. Chacune des délégations arrivera avec ses lignes rouges. La délégation israélienne avec à sa tête le chef du Mossad David Barnea, recevra mandat de négocier sur une base dont les limites seront fixées ce soir, par le cabinet de sécurité.
Ce que l’on sait des demandes du Hamas: Ils posent comme base, la libération de 950 prisonniers contre 40 otages, la possibilité de choisir les prisonniers condamnés aux peines les plus lourdes, l’assurance que ces prisonniers une fois libérés pourront retourner chez eux, le retour vers le Nord de Gaza, de toute la population gazouie déplacée et enfin, un cessez le feu définitif avant un deuxième round de négociations pour le reste des otages.
Ce à quoi Israël répond : 400 prisonniers contre 40 otages ( ratio de 10 prisonniers par otage), pas de possibilité de choisir qui, des prisonniers les plus lourds sera libéré, les prisonniers libérés devront aller vivre à l’étranger (ils ne pourront pas rentrer en héros à Gaza), pas de retour de toute la population vers le Nord uniquement les femmes et les enfants et enfin pas de cessez le feu définitif, un cessez le feu temporaire le temps de la réalisation de l’accord.
Les chiffres sont négociables… 400 ou 900 prisonniers, de toute façon il faudra agir et faire en sorte de les mettre hors d’état de nuire. Pour Israël, le point qui n’est pas négociable concerne le cessez le feu. La guerre ne peut pas se finir avec la remise des otages. Ce sera sûrement sujet à beaucoup de discussions et de pressions internationales mais le pays, tout bord politique confondu, est unanime, détruire les capacités militaire du Hamas est une nécessité. C’est une question de survie.
ENGLISH
A crucial week for the hostages, if the negotiations progress the army will continue to postpone its intervention in Rafah but if they do not succeed the army will intervene. How do such negotiations take place? The two delegations, Israeli and Palestinian, meet in Qatar but they do not meet physically.
Everyone stays in their hotel room and it is the Qatari and Egyptian intermediaries who go back and forth between the two to pass on the proposals. Each of the delegations arrive with their red lines. The Israeli delegation, headed by Mossad chief David Barnea, will receive a mandate (hopefully tonight) to negotiate on a basis whose limits have been set by the security cabinet.
What we know about Hamas’ demands: They pose as a basis, the release of 950 prisoners in exchange for 40 hostages, the possibility of choosing the prisoners sentenced to the heaviest sentences, the assurance that these prisoners once released will be able to return to their homes, they also want their population to be able to go back North of Gaza and finally, a definitive ceasefire which will take place before a second round of negotiations for the rest of the hostages.
To which Israel responds: 400 prisoners against 40 hostages (ratio of 10 prisoners per hostage), no possibility of choosing which of the heaviest prisoners will be released, the released prisoners will have to go and live abroad (they will not be able to return to Gaza as a hero), no return of the entire population to the North only women and children and finally no definitive ceasefire, a temporary ceasefire while the agreement is achieved and performed.
No doubt that the numbers are negotiable… 400 or 900 prisoners, in any case, Israël will have to act and ensure a high level of security all the time. But, the non-negotiable point concerns the ceasefire. The war cannot end with the handing over of the hostages. This will surely be subject to a lot of discussion and international pressure, but the country, as a nation is unanimous, Hamas’ military capabilities need to be destroyed. It’s a question of survival.