On est déjà début août, une période estivale où nous devrions nous réjouir d’avoir enfin des vacances et de pouvoir voyager (les israéliens adorent voyager); au lieu de cela nous nous retrouvons à nouveau dans une période de stress et de grande incertitude. Les enfants sont à la maison, il n’y a plus d’école, il faut donc les occuper, leur chercher des activités tout en pensant au pire: “Est ce que l’endroit où nous irons est sécurisé? Est-ce qu’il y a des abris proches…’
Le Nord d’Israël est une région très prisée par les israéliens en été, car c’est une déstination facile, on peut y aller en voiture; ce n’est malheureusement plus possible de s’y rendre; bien trop dangereux, c’est une zone militaire, une réelle zone de guerre. Quant à la mer morte et Eilat, ces deux lieux sont archi bondés, avec les milliers de personnes déplacées; les habitants du Nord et les habitants des Kibboutz qui ont été attaqués et brûlés le 7oct se sont retrouvés réfugiés dans leur propre pays et beaucoup sont encore logés dans les hotels.
Le seul moyen de se changer un peu les idées est de prendre l’avion, mais les vols s’annulent les uns après les autres. Ce n’est pas trop grave pour ceux qui ne sont pas encore partis, il faudra juste se résigner à ne pas voyager mais pour les israéliens à l’étranger qui veulent rentrer chez eux c’est le parcours du combattant. Toutes les compagnies aériennes n’offrent pas les mêmes dédommagements alors ces quelques jours en plus de vacances forcées peuvent vite s’avérer très couteux..
Dans mon entourage peu de personnes ont décidé de voyager ces derniers jours. Trop risqué. Quant aux soldats en service actif et les réservistes, il y a de la confusion dans l’air; toutes leur sorties pour ce week-end ont d’abord été annulées pour être ensuite autorisées. Mon frère est rentré et l’une des mes filles aussi, l’aînée. La plus jeune n’a pas eu de sortie mais j’ai pu lui parler 2 minutes aux téléphone, elle était épuisée de fatigue. Ils sont tous fatigués… et ils ne rêvent que d’une chose: Avoir des vacances…
ENGLISH
It is already early August, a summer time when we should be looking forward to finally having a vacation and being able to travel (Israelis love to travel); instead we find ourselves once again in a period of stress and great uncertainty. The children are at home, there is no more school, so we have to keep them busy, find activities for them while thinking about the worst: “Is the place we are going to safe? Are there shelters nearby…”
The North of Israel is a very popular region for Israelis in the summer, because it is an easy destination, you can go there by car; unfortunately it is no longer possible to get there; it is far too dangerous, it is a military zone, a real war zone. As for the Dead Sea and Eilat, these two places are very crowded, with thousands of displaced people; the inhabitants of the North and of the Kibbutz who were attacked and burned on October 7 found themselves refugees in their own country and many are still housed in hotels.
The only way to get a real vacation is to fly somewhere, but flights are canceled one after the other. It is not too bad for those who have not yet left, they will just have to resign themselves to not traveling, but for Israelis abroad who want to return home, it is a challenge. Not all airlines offer the same compensation, so these few days in addition to forced vacations can quickly become very expensive.
Around me few people have decided to travel in recent days. Too risky. As for active duty soldiers and reservists, there is a little bit of confusion; all their outings were first canceled and then authorized. My brother is back and one of my daughters too, the eldest. The youngest did not have an outing but I was able to talk to her for 2 minutes on the phone, she was exhausted from fatigue. They are all tired… and they only dream of one thing: having a vacation…
I wish you could all get a break