Le bilan de ce samedi 2 décembre: Les combats ont donc repris hier du fait du Hamas, les discussions ont cessé lorsque ces terroristes n’ont pas tenu parole en excluant de leur liste de négociations les 15 femmes et les 2 enfants (Kfir 10 mois et son frère Ariel 4 ans) . Sinwar a préparé une attaque parfaite de son point de vue en ayant un butin de guerre supérieur à toutes ses espérances. Tous ces otages sont autant de cartes dans son jeu, mais ce psychopathe qui a tué de ses propres mains des dizaines de palestiniens, s’est peut être tiré une balle dans le pieds en prenant des enfants et des femmes en otage. Un responsable du Hamas sur CNN hier, avait beaucoup de mal à convaincre la journaliste que garder les enfants Bibas Kfir 10 mois et 4ans était nécessaire pour faire pression sur Netanyahu. Mais il ne faut préjuger de rien, il aurait été invité sur la BBC il n’aurait même pas eu besoin de se justifier …
Hier soir le Professeur Itay Pessarh était interviewé, il est en charge du service à l’hôpital qui accueille les otages libérés. Il a expliqué la difficulté à laquelle ils font face car il n’y a pas de littérature sur le sujet. C’est la première fois que le monde moderne se voit confronté à une telle catastrophe, autant d’otages, si jeunes ou si vieux, durant autant de temps et qui n’ont pas tous vécu la même expérience; certains adultes ont su lire dans des petits signes leur libération proche, en particulier lorsqu’ils ont senti soudain, que l’on s’occupait un peu plus d’eux, comme leur donner un peu plus à manger; d’autres étaient dans le brouillard le plus complet. Ceux qui ont le plus souffert psychiquement, sont ceux qui étaient en isolement, ce fut le cas pour certains des enfants et certaines personnes âgées; enfermés, seuls dans l’obscurité, sans pouvoir bouger, ils pensaient être des cas isolés et n’avaient pas idée qu’ils faisaient partie d’un groupe de plus de 200 kidnappés de cette manière. D’autres ont raconté avoir été gardés chez des civils et ont pu écouté la télévision où la radio. La plupart sont passés par l’hôpital de Khan Younes avant d’être dispatchés dans ces différentes cachettes.
La voix tremblante et les larmes aux yeux, le Professeur Itay Pessarh s’excuse de ne pas pouvoir s’autoriser à rentrer plus dans les détails de ce qu’ils ont vécu mais il donne des détails sur le fonctionnement de l’hôpital pour l’occasion: “Tout est préparé pour les accueillir de la manière la plus chaleureuse qu’il soit, les chambres sont aménagées pour leur donner l’impression qu’ils sont chez eux”. “Pour ceux dont les maisons n’ont pas brûlés, des objets familiers auxquels ils étaient attachés ont été amenés”.” Les animaux domestiques sont aussi les bienvenus et la famille proche est bien entendue inviter à rester avec eux”.
“Les moments les plus terribles” raconte-il, “sont ceux où il n’y a justement pas de parents pour les acceuilir, pour la simple raison qu’ils ont été tués et qu’ils ne le savent pas encore”. “On peut sentir toute la détresse du monde dans leur regard, quand en entrant dans la chambre leur yeux cherchent désespérément ce parent qui ne viendra pas”. Il finit en rendant hommage au personnel soignant, soulignant qu’afin de créer un climat de confiance, tout le personnel médical sélectionné pour s’occuper des otages libérés était exclusivement féminin. “Elles ont toutes mis leur vie privée entres parenthèses et elles sont restées sur place 24h sur 24 depuis le premier jour où les otages sont arrivés”. Le Prof Itay Pessarh lui même n’est pas rentré chez lui depuis 7 jours.
A un titre plus personnel, c’était un samedi très calme, j’ai pu parlé avec l’une de mes filles à qui je n’avais pas parlé depuis plus d’une semaine. Elle va bien, elle vit dans sa base en vase clos, je lui ai demandé ce qu’elle pensait du fait que le cessez le feu avait été rompu. Surprise elle m’a dit :” Ah bon? il y avait un cessez le feu ??!!”. Elle n’était pas au courant non plus, que des otages avaient été libérés; elle n’était tout simplement au courant de rien… Hormis le fait qu’elle soit combattante, on ne sait pas exactement qu’elle est son job à l’armée, alors ma fille aînée en plaisantant me dit: “En tous les cas ce qui est certain, c’est qu’elle ne travaille dans les renseignement! sinon on est mal parti..!!”. . Je comprends qu’elle soit dans un endroit archi protégé, sans réseau téléphonique, ni accès à internet mais j’aurai pensé qu’en tant de guerre ils les auraient tenus au courant du minimum. Peut-être pas tous les jours mais au moins une fois par semaine. Cela fait depuis 3 semaines qu’elle n’est pas rentrée à la maison et d’après elle, elle n’aura pas de permission la semaine prochaine non plus. Je n’aurai pas assez d’un week-end pour lui raconter tout ce qu’elle a loupé..
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So the war has resumed yesterday due to Hamas behavior, the discussions stopped when these terrorists did not keep their words. They excluded from the negotiation’s list, the 15 women and the 2 children (Kfir 10 months and his brother Ariel, 4 years old). Sinwar prepared a perfect attack from his point of view, by having spoils of war greater than all his expectations. All these hostages are so many cards in his deck, but this psychopath who is known by, his own people, for killing dozens of Palestinians with his own hands, may have made a mistake by taking children and women hostage. A Hamas official on CNN yesterday had great difficulty convincing the journalist that keeping the children Bibas Kfir 10 months and Ariel 4 years, was necessary to put pressure on Netanyahu. But we must not prejudge anything, invited on the BBC, he would not even have needed to justify himself…
Last night Professor Itay Pessarh was interviewed, he is in charge of the department at the hospital which welcomes the released hostages. He explained the difficulty they face because there is no literature on the subject. This is the first time that the modern world has been confronted with such a catastrophe, so many hostages, so young or so old, abducted for so long and who have not all had the same experience; some adults were able to read small signs of their imminent liberation, particularly when they felt that suddenly they were being taken care of a little more, such as giving them a little more to eat. Others were in complete fog. Those who suffered the most psychologically were those who were in isolation, this was the case for some of the children and certain elderly people; locked up, alone in the dark, unable to move, they thought they were isolated cases and had no idea that there were more than 200 kidnapped in this way. Others described being kept in civilian homes and being able to listen to television or the radio. Most passed through the Khan Younes hospital before being dispatched to these different hiding places.
With a trembling voice and tears in his eyes, Professor Itay Pessarh apologizes for not being able to go into more detail about what they experienced but he gave details on the functioning of the hospital for this occasion: “Everything is prepared to welcome them in the warmest possible way, the rooms are designed to give them the impression that they are at home”. “For those whose houses did not burn, familiar objects to which they were attached were brought.” Pets are also welcome and close family are of course invited to stay with them.”
“The most terrible moments,” he says, “are when there are no parents to welcome them, for the simple reason that they have been killed and they don’t know it yet.” “We can feel all the distress in the world in their eyes when, upon entering the room, their eyes desperately search for this absent parent.” He ended by paying tribute to the medical staff, emphasizing that in order to create a climate of trust, all the medical staff selected to care for the released hostages were exclusively female. They all put their private lives on hold and stayed there 24 hours a day since the first day the hostages arrived. Prof Itay Pessarh himself has not returned home for 7 days.
On a more personal note, it was a very quiet Saturday I was able to speak with one of my daughters to whom I had not spoken for over a week. She is fine, she lives in her base in isolation, I asked her what she thought about the fact that the ceasefire had been broken. Surprised, she said to me: “Oh? There was a ceasefire??!!” She also wasn’t aware that any hostages had been released, she simply didn’t know anything! Apart from the fact that she is a combat soldier we don’t know much about her job is in the army, so my eldest daughter jokingly told me: “In any case, it’s sure that she doesn’t work for the intelligence otherwise we would be in trouble..!!”. I understand that she is in an extremely protected place, without telephone network or internet access, but I would have thought that in time of war they would have kept them informed, maybe not every day but at least once a week. She hasn’t been home for 3 weeks and she doesn’t think she will leave next week either. I won’t have enough of a weekend to tell her all the things she missed…
You share with me things I would not have thought to wonder. Thank you Nadine.