Pour Israël, cette situation d’attente et d’incertitude est très préjudiciable économiquement, l’Iran cause déjà beaucoup de dommages sans avoir eu à tirer un seul missile. De leurs points de vue, rien ne les presse à lancer leur attaque, ils peuvent faire durer le plaisir et se réjouir de voir les images montrées en boucle à la télé de milliers d’israéliens bloqués à l’étranger qui cherchent désespérément à rentrer au pays.

Et cette image contraste avec les scènes de l’aéroport de Beyrouth où les libanais font tout simplement l’inverse et cherchent désespérément un vol pour partir du Liban. Et cela résume bien la situation telle qu’elle est vécue par les différents peuples de la région. Des Israéliens qui font tout pour rentrer chez eux parce que leur pays est attaqué et des Libanais qui font tout pour partir de chez eux car leur pays risque d’être attaqué.

Les libanais, non sympathisants du Hezbollah, qui vivaient dans le Sud du Liban ont quitté cette région au début de la guerre pour aller vers Beyrouth, en pensant y être plus protégés et aujourd’hui ce sont les habitants de Beyrouth qui s’en vont à leur tour vers le Nord. Tous n’ont pas les moyens de s’envoler vers une capitale européenne… mais même partir dans le nord coute cher, les prix ont grimpé, beaucoup profitent de cette situation pour se faire de l’argent.

C’est le prix, cher à payer, pour avoir laissé un parti comme le Hezbollah, prendre le pouvoir de facto du Sud Liban. Ce mouvement a infiltré et gangrené l’Etat Libanais. Grâce au financement de l’Iran, ils peuvent corrompre à leur guise l’administration, qui ferment les yeux sur tout ce qui est susceptible de mettre en danger la population libanaise comme stocker des armements et des missiles à proximité de quartiers très peuplés. C’est bien triste à admettre mais le gouvernement en charge ne contrôle plus grand choses.

ENGLISH

For Israel, this situation of waiting and uncertainty is very detrimental economically, Iran is already causing a lot of damage without having had to fire a single missile. From their point of view, there is no pressure to launch their attack, they can prolong the pleasure and rejoice in seeing the images shown on repeat on TV of thousands of Israelis stranded abroad who are desperately trying to return home.

And this image contrasts with the scenes at Beirut airport where the Lebanese are simply doing the opposite and desperately looking for a flight to leave Lebanon. And this sums up the situation as it is experienced by the different peoples of the region. Israelis who are doing everything to return home because their country is under attack and Lebanese who are doing everything to leave home because their country risks being attacked.

The Lebanese, non-sympathizers of Hezbollah, who lived in the South of Lebanon left this region at the beginning of the war to go to Beirut, thinking they would be more protected there and today it is the inhabitants of Beirut who are leaving to go to the North. Not all of them have the ability to fly to a European capital… but even going to the North is expensive, prices went up, many are taking advantage of this situation to make money.

This is the price, dear to pay, for having let a party like Hezbollah take de facto power in South Lebanon. This movement has infiltrated and gangrened the Lebanese State. Thanks to funding from Iran, they can corrupt the administration as they please, which turns a blind eye to anything that is likely to endanger the Lebanese population such as storing weapons and missiles near very populated neighborhoods. The government in charge, is not really in charge anymore.