Ce post sera entièrement consacré à un soldat d’une bravoure incroyable, une histoire digne d’un film d’aventure ou d’un roman épique dont il serait le caractère principal. Notre héros s’appelle Avihail Reuven. Avihail partage avec ses 8 frères et soeurs un petit appartement d’un quartier pauvre de Kiriat Malahi, une ville du Sud d’Israël. C’est un adolescent difficile qui a du mal à se concentrer. Il n’aime pas trop l’école mais il aime sa patrie, ce pays dans lequel il a grandi; la terre dIsraël. Il sèche les cours, il fugue souvent, non pas pour fumer ou faire des “conneries” mais pour voir du pays, se promener et courir.
Et il court tous les jours; il en a besoin, se dépenser fait partie de son équilibre. L’effort et le dépassement physique l’aide à se sentir mieux.Ses frères sont comme lui, tous sportifs, tous soldats Golanis. Mais Avihai en veut encore plus, il veut être parachutiste. En raison de ses difficultés scolaires et de son manque de discipline cela lui est refusé; il est têtu, il insiste, il écrit, il fait appel, face à tant de détermination l’armée accepte finalement qu’il participe aux épreuves de sélections qu’il passe avec succès.
Le 7 octobre au matin Avihail est chez lui dans le Sud, à une vingtaine de Kilomètre de Gaza. Dans cette petite chambre à coucher qu’il partage avec ses 6 frères, il dort profondément quand les sirènes retentissent encore et encore finissant par le réveiller. Lui qui espérait profiter de cette permission pour se reposer et dormir décide de se lever et de s’habiller immédiatement. Comme tout le monde ce matin là, il ne sait pas vraiment ce qu’il se passe mais il sent qu’il se passe quelques choses d’anormal. Il appelle des copains aussi en permission qui n’ont pas plus d’information. Son instinct est d’y aller; d’aller voir sur place.
L’uniforme qu’il a enfilé est encore humide; il l’avait mis à laver la veille et il n’avait pas encore fini de sécher; il prend son arme et cherche quelqu’un qui pourrait l’y conduire. Sa famille n’a pas de voitures, ses amis non plus, un sentiment d’urgence le prend aux tripes et il décide d’y aller à pieds. Alors comme le personnage de Tom Hanks dans Forrest Gump il décide de faire ce qu’il sait faire de mieux et qu’il fait depuis depuis petit: courir. Sous un soleil de plomb et une pluie de roquettes, il courra plus de 14Km à travers champs jusqu’à ce qu’une voiture décide de le prendre en stop et de l’amener vers la base militaire la plus proche, la base de Zikim.
Quand il entre Zikim les terroristes sont déjà dans la base; cette base servait entres autres pour entraîner les jeunes recrues qui y effectuaient leurs classes. De jeunes hommes et jeunes femmes futurs combattants. Il arrive dans l’abri ou les filles se cachaient il organise leur défense il leur remonte le moral et il les aide à s’organiser et à se placer à différents point stratégiques pour pouvoir tirer sans être vues. Ensuite il se rend chez les garçons il prodigue les premiers soins à bon nombres d’entres eux qui avaient été touchés par balle, il aide à leur évacuations avec d’autres unités de l’armée qui arrivent aussi sur place.
Après avoir fini les combats à Zikim, il passera par Reim la où il y avait le festival ensuite il se joindra aux troupes qui combattrons dans Kfar Aza et au petit matin il rejoint les soldats qui combattent encore à Béeri. Il y a très peu de soldats comme lui qui ont réussi à être sur tous les fronts dès le 7oct au matin et qui ont réussi à s’en sortir vivants. Il est je crois le seul, et c’est pour cette raison que le premier Ministre lui rendra un hommage appuyé lorsqu’il se rendra aux US pour parler devant le Congrés Américain.
Avihail est d’une modestie inimaginable, ce n’est pas lui qui a raconté ses exploits mais les personnes qui l’ont croisé et les officiers qui l’ont vu à l’oeuvre le 7 oct. Quant on lui parle de son courage et de sa bravoure il a un regard amusé, il ne se considère pas particulièrement courageux et nous dit: “Le courage c’est ce que mes parents ont fait pour nous donner une vie meilleure à mes frères et moi. Le courage c’est tous les sacrifices qu’ils ont fait pour que l’on puisse arriver à grandir en Israël”.
Les parents d’Avihail font partie des ces juifs d’Ethiopie qui ont fuit l’Ethiopie à pieds et qui sont arrivés en Israël en passant par le Soudan. Des marches interminables de plusieurs semaines dans des conditions terribles. On estime à plus de 4000 le nombres de personnes mortes en chemin. Les parents d’Avihail ont marché plus d’un mois et ont survécu. On comprend mieux maintenant d’où lui vient sa force et ce courage extra-ordinaire; un bijou de famille, un héritage qui n’a pas de prix reçu de ses parents.
ENGLISH
This post will be entirely devoted to a soldier of incredible bravery, a story worthy of an adventure film or an epic novel in which he would be the main character. Our hero is called Avihail Reuven. Avihail shares with his 8 brothers and sisters a small apartment in a poor neighborhood of Kiriat Malahi, a city in the South of Israel. He is a difficult teenager who has trouble concentrating, who does not like school too much but who loves his homeland, the land of Israel. He skips classes, he often runs away, not to smoke or do stupid things but to see the country, to walk and run.
And he runs every day, he needs it; sport is part of his balance. The effort and physical surpassing helps him feel better. His brothers are like him, all athletes, all Golani soldiers. But Avihai wants even more, he wants to be a paratrooper. Because of his academic difficulties and his lack of discipline, the army reject his request; he is stubborn, he insists, he writes, he appeals, faced with so much determination the army finally accepts that he participates in the selection tests that he passes successfully.
On the morning of October 7, Avihail is at home in the South, about twenty km from Gaza. In this small bedroom that he shares with his 6 brothers, he is sleeping deeply when the sirens sound again and again, ending up waking him up. He, who hoped to take advantage of this leave to rest and sleep decides to get up and get dressed immediately. Like everyone else that morning, he does not really know what is happening but he feels that something abnormal is going on. He calls some friends also on leave, they don’t have more information. His instinct is to go there and see by himself.
The uniform he put on is still damp; he had put it in the wash but it had not yet finished drying; he takes his weapon and looks for someone who could drive him. His family doesn’t have a car, nor do his friends, a sense of urgency takes hold of him and he decides to go on foot. So like Tom Hanks’ character in Forrest Gump, he decides to do what he does best and has been doing since he was little: running.. Under a blazing sun and falling rockets he will run more than 14Km across fields until a car decides to pick him up and take him to the nearest military base, the Zikim base.
When he enters Zikim the terrorists are already in the base, this base was used among other things to train the young recruits who were doing their basic training there. Young men and women future combat soldiers; He arrives in the shelter where the girls were hiding he organizes their defense, he boosts their morale and he helps them to organize themselves by positioning them at different strategic points to be able to shoot without being seen. Then he goes to the boys he provides first aid to many of them who had been hit by bullets, he helps with their evacuations with other army units who also arrived on site.
After finishing the fighting in Zikim, he will go and help in Reim where there was the festival then he will join the troops who will fight in Kfar Aza and in the early morning he joins the soldiers who are still fighting in Béeri. There are very few soldiers like him who have managed to be on all fronts from the morning of October 7 and who have managed to get out alive. I think he is the only one, and that is why the Prime Minister paid him a warm tribute when he went to the US to speak before the American Congress.
Avihail is unimaginably modest, he is not the one who recounted his exploits but the people who met him and the officers who saw him at work on October 7. When we talk to him about his courage and bravery he has an amused look, he does not consider himself particularly courageous and tells us: “Courage is what my parents did to give us a better life, my brothers and I. Courage is all the sacrifices they made so that we could grow up in Israel”.
Avihail’s parents are among those Ethiopian Jews who fled Ethiopia on foot and arrived in Israel via Sudan. Endless marches of several weeks in terrible conditions. It is estimated that over 4,000 people died along the way. Avihail’s parents walked for over a month and survived. We now understand better where his strength and this extraordinary courage come from; a family jewel, a priceless inheritance received from his parents.