Deux mois se sont écoulés déjà, deux mois qui ont semblé être une seule et longue journée qui n’en finit plus, un long cauchemar dont on arrive pas à se réveiller. Un deuil encore impossible à faire pour l’instant car on n’a pas le temps de digérer une terrible nouvelle, qu’une autre arrive déjà.

Plus de 1272 civils sont morts en une seule journée, dont 36 enfants et 364 jeunes à la fête Nova.

21 enfants se trouvent orphelins de père et de mère.

Plus de 120,000 personnes sont déplacées; qui vivent dans des hôtels réquisitionnés. Des familles entières de 4, 5 à 6 personnes qui partagent la même chambre.

138 otages sont encore entres les mains du Hamas, ce nombre inclut les corps de personnes qui ont été assassinées le 7octobre et dont les corps ont été volés par les terroristes.

Ce 7 octobre aura été l’attaque la plus meurtrière dans l’histoire d’Israel. Ce fut l’attaque la plus barbare qu’il soit.

Etre victime est très difficile mais pour les victimes ce qui est encore plus difficile, c’est de ne pas être cru. Que l’on mette en doute leur souffrance subie même lorsque les preuves sont irréfutables est inacceptable. Il aura fallu près de deux mois pour que le monde reconnaisse enfin les violences sexuelles et le supplice dont les israéliennes ont été les victimes. J’ai lu l’article publié par BBC world et je le relaie ici aujourd’hui car on le doit à toutes ces femmes qui sont mortes sous la torture et qui ne peuvent plus parler et on le doit aussi à toutes ces autres femmes retenues en otages par ces monstres infâmes et qui elles non plus de peuvent pas parler.

Voici un résumé en français de l’article écrit par Lucy Williamson de la BBC World.

AVERTISSEMENT : CET ARTICLE QUE JE REPRENDS DE BBC WORLD CONTIENT DES DESCRIPTIONS EXTRÊMEMENT GRAPHIQUES DE LA VIOLENCE SEXUELLE ET DU VIOL.

“Plusieurs personnes impliquées dans la collecte et l’identification des corps des personnes tuées dans l’attaque nous ont déclaré avoir vu de multiples signes d’agression sexuelle, notamment des fractures du bassin, des contusions, des coupures et des déchirures et que les victimes allaient d’enfants et d’adolescents à des retraités.”

Le témoignage vidéo d’un témoin oculaire du festival de musique Nova, montré aux journalistes par la police israélienne, détaille le viol collectif, la mutilation et l’exécution d’une victime. Des vidéos de femmes nues et ensanglantées filmées par le Hamas le jour de l’attaque, ainsi que des photographies de corps prises sur les sites par la suite, suggèrent que les femmes ont été ciblées sexuellement par leurs agresseurs.


On pense que peu de victimes ont survécu pour raconter leur propre histoire. Leurs derniers instants sont reconstitués à partir des survivants, des collecteurs de corps, du personnel de la morgue et des images des sites d’attaque. La police a montré en privé aux journalistes un seul témoignage horrible qu’elle a filmé, celui d’une femme qui se trouvait sur le site du festival Nova lors de l’attaque.
Elle raconte avoir vu des combattants du Hamas violer collectivement une femme et la mutiler, avant que le dernier de ses agresseurs ne lui tire une balle dans la tête alors qu’il continuait à la violer.


Les combattants du Hamas ont pris d’assaut le festival Nova le 7 octobre et ont tué des centaines de personnes.
Dans la vidéo, cette personne raconte comment les assaillants se sont passés la victime de l’un à l’autre.
“Elle était vivante”, dit le témoin. “Elle saignait du dos.” Elle poursuit en détail comment les hommes ont coupé des parties du corps de la victime lors de l’agression. “Ils lui ont tranché un sein, l’ont jeté au sol et ils jouaient avec.” dit-elle. La victime a été confiée à un autre homme en uniforme, poursuit-elle, “Il l’a pénétrée et lui a tiré une balle dans la tête avant de finir. Il n’a même pas relevé son pantalon ; il a tiré et éjaculé.”

Un homme avec qui nous avons parlé sur le site du festival a déclaré avoir entendu « des bruits et des cris de personnes assassinées, violées, décapitées ». À notre question sur la façon dont il pouvait être sûr, sans le voir, que les cris qu’il avait entendus indiquaient une agression sexuelle plutôt que d’autres types de violence, il a répondu qu’en écoutant qu’il ne pouvait s’agir que d’un viol.

Les vidéos filmées par le Hamas incluent des images d’une femme, menottée et prise en otage avec des coupures aux bras et une large tache de sang tachant le bas de son pantalon.

Dans d’autres, les femmes emportées par les terroristes apparaissent nues ou semi-vêtues.

De nombreuses photographies prises sur les sites après l’attaque montrent des corps de femmes nus jusqu’à la taille, ou avec leurs sous-vêtements déchirés sur le côté, les jambes écartées, avec des signes de traumatismes au niveau des organes génitaux et des jambes.

Sur l’utilisation du viol comme arme de guerre:

“On a vraiment l’impression que le Hamas a appris à transformer le corps des femmes en arme grâce à l’Etat islamique en Irak et à partir de cas en Bosnie”, “”Cela me fait frissonner rien que de connaître les détails qu’ils savaient sur ce qu’ils devaient faire aux femmes : couper leurs organes, mutiler leurs organes génitaux, violer. C’est horrible de savoir cela.” a déclaré Cochav Elkayam-Levy. Expert juridique à l’Institut Davis des relations internationales de l’Université hébraïque.

La plupart des preuves proviennent de témoignages des bénévoles de l’organisation religieuse Zaka qui étaient chargés de ramasser les corps, afin de les amener à la base militaire de Shura pour identification. Ils ont décrit des signes de torture et de mutilation, l’un d’eux témoigne: “certaines femmes ont été violées avant de mourir, d’autres violées alors qu’elles étaient blessées et certaines étaient déjà mortes lorsque les terroristes ont violé leurs corps sans vie”, indique-t-il. “Je voulais désespérément aider, mais je ne pouvais rien faire.”

Un autre, Nachman Dyksztejna, a fourni un témoignage écrit selon lequel il avait vu les corps de deux femmes dans le kibboutz Beeri, les mains et les jambes attachées à un lit. “L’une d’elles a été terrorisée sexuellement avec un couteau enfoncé dans le vagin et tous ses organes internes lui ont été retirés”, indique son communiqué.

Sur le site du festival, il raconte que les abris étaient “remplis de tas de femmes. Leurs vêtements étaient déchirés sur la partie supérieure, mais leurs fesses étaient complètement nues. Des tas et des tas de femmes. […] Quand on regarde de plus près leurs têtes, on voit un seul coup directement dans le cerveau de chacune”. Des centaines de corps ont été récupérés sur les différents sites des attaques par ces volontaires avec les soldats déployés sur place. La Ministre May Golan déclare: ” il y avait des centaines, des centaines de corps partout. Ils étaient brûlés, ils n’avaient plus d’organes, ils étaient complètement massacrés.”

Les enquêteurs admettent qu’au cours des premiers jours chaotiques qui ont suivi les attaques, alors que certaines zones étaient encore des zones de combat actives, les possibilités de documenter soigneusement les scènes de crime ou de recueillir des preuves médico-légales ont été limitées ou ont manquées. Le porte parole de la police explique: “pendant les cinq premiers jours, nous avions encore des terroristes sur le terrain en Israël”. “Et la première chose était de travailler à l’identification des victimes, pas nécessairement à une enquête sur les lieux du crime. Les gens attendaient de savoir ce qui était arrivé à leurs proches.”

Il y a eu très peu de survivantes, toutes sont encore à ce jour hospitalisées en soin psychiatrique. May Golan, Ministre au droits des femmes raconte encore : “J’ai parlé avec au moins trois jeune femmes qui sont maintenant hospitalisées pour une situation psychiatrique très difficile”. “Elles ont fait semblant d’être mortes, elles ont regardé et tout entendu, et n’arrivent pas à se remettre”. “Dix-huit jeunes hommes et femmes ont été hospitalisés dans des hôpitaux psychiatriques parce qu’ils ne pouvaient plus fonctionner”. D’autres ont des pensées suicidaires. Une personne s’est déjà suicidée. Fin du résumé de l’article de la BBC world.

——— ————– —————- —————– ————

Two months have already passed, two months which seemed like a single long day that never ends, a long nightmare from which we cannot wake up.

A mourning that is still impossible to do for the moment because we don’t have time to digest terrible news, another one is already coming.

More than 120,000 people are displaced; who live in requisitioned hotels. Entire families of 4, 5 to 6 people sharing the same room.

138 hostages are still in the hands of Hamas, this number includes the bodies of people who were murdered on October 7 and whose bodies were stolen by the terrorists.

More than 1,272 civilians died in a single day, including 36 children and 364 young people at the Nova party.

21 children are orphans of both father and mother.

October 7 was the deadliest attack in Israeli history. It was the most barbaric attack ever.

Being a victim is very difficult, but for victims what is even more difficult is not being believed. It is unacceptable to question their suffering even when the evidence is irrefutable. It took almost two months for the world to finally recognize the sexual violence and torment to which Israeli women were victims. I read the article published by BBC world and I am relaying it here today because we owe it to all these women who died under torture and who can no longer speak and we also owe it to all these other women being held held hostage by these infamous monsters who cannot speak either.

The following is the article by Lucy Williamson, Middle East correspondent, Jerusalem

The BBC has seen and heard evidence of rape, sexual violence and mutilation of women during the 7 October Hamas attacks.

WARNING: CONTAINS EXTREMELY GRAPHIC DESCRIPTIONS OF SEXUAL VIOLENCE AND RAPE

Several people involved in collecting and identifying the bodies of those killed in the attack told us they had seen multiple signs of sexual assault, including broken pelvises, bruises, cuts and tears, and that the victims ranged from children and teenagers to pensioners. Video testimony of an eyewitness at the Nova music festival, shown to journalists by Israeli police, detailed the gang rape, mutilation and execution of one victim.

Videos of naked and bloodied women filmed by Hamas on the day of the attack, and photographs of bodies taken at the sites afterwards, suggest that women were sexually targeted by their attackers. Few victims are thought to have survived to tell their own stories. Their last moments are being pieced together from survivors, body-collectors, morgue staff and footage from the attack sites.

Short presentational grey line

Police have privately shown journalists a single horrific testimony that they filmed of a woman who was at the Nova festival site during the attack. She describes seeing Hamas fighters gang rape a woman and mutilate her, before the last of her attackers shot her in the head as he continued to rape her. In the video, the woman known as Witness S mimes the attackers picking up and passing the victim from one to another.

“She was alive,” the witness says. “She was bleeding from her back.”  She goes on to detail how the men cut off parts of the victim’s body during the assault. “They sliced her breast and threw it on the ground” she says. “They were playing with it.” The victim was passed to another man in uniform, she continues. “He penetrated her, and shot her in the head before he finished. He didn’t even pick up his pants; he shoots and ejaculates.”

One man we spoke to from the festival site said he heard the “noises and screams of people being murdered, raped, decapitated”.To our question about how he could be sure – without seeing it – that the screams he heard indicated sexual assault rather than other kinds of violence, he said he believed while listening at the time that it could only have been rape.  A statement he made through a support organisation describes it as “inhuman”.

Police say they have “multiple” eye-witness accounts of sexual assault, but wouldn’t give any more clarification on how many. When we spoke to them, they hadn’t yet interviewed any surviving victims. Israel’s Minister, May Golan, told the BBC that a few victims of rape or sexual assault had survived the attacks, and that they were all currently receiving psychiatric treatment. “But very, very few. The majority were brutally murdered,” she said. “They aren’t able to talk – not with me, and not to anyone from the government [or] from the media.”

Videos filmed by Hamas include footage of one woman, handcuffed and taken hostage with cuts to her arms and a large patch of blood staining the seat of her trousers. In others, women carried away by the fighters appear to be naked or semi-clothed. Multiple photographs from the sites after the attack show the bodies of women naked from the waist down, or with their underwear ripped to one side, legs splayed, with signs of trauma to their genitals and legs. 

“It really feels like Hamas learned how to weaponise women’s bodies from ISIS [the Islamic State group] in Iraq, from cases in Bosnia,” said Dr Cochav Elkayam-Levy, a legal expert at the Davis Institute of International Relations at Hebrew University. “It brings me chills just to know the details that they knew about what to do to women: cut their organs, mutilate their genitals, rape. It’s horrifying to know this.”

“I spoke with at least three girls who are now hospitalised for a very hard psychiatric situation because of the rapes they watched,” Minister May Golan said. “They pretended to be dead and they watched it, and heard everything. And they can’t deal with it.” Israel’s police chief Yaacov Shabtai said that many survivors of the attacks were finding it difficult to talk and that he thought some of them would never testify about what they saw or experienced. “Eighteen young men and women have been hospitalised in mental health hospitals because they could no longer function,” he said. Others are reportedly suicidal. One of those working with the teams around survivors told the BBC that some had already killed themselves.

Much of the evidence has come from the volunteer body-collectors deployed after the attacks, and those who handled the bodies once they arrived at the Shura army base for identification..Another, Nachman Dyksztejna, provided written testimony of seeing the bodies of two women in kibbutz Be’eri with their hands and legs tied to a bed.  “One was sexually terrorised with a knife stuck in her vagina and all her internal organs removed,” his statement says. 

At the festival site, he says small shelters were “filled with piles of women. Their clothing was torn on the upper part, but their bottoms were completely naked. Piles and piles of women. […] When you took a closer look at their heads, you saw a single shot straight to the brain of each.” Hundreds of bodies were collected from the attack sites by volunteers. May Golan: “For the first five days, we still had terrorists on the ground in Israel. And there were hundreds, hundreds of bodies everywhere.”

Investigators admit that in those first chaotic days after the attacks, with some areas still active combat zones, opportunities to carefully document the crime scenes, or take forensic evidence, were limited or missed.”For the first five days, we still had terrorists on the ground in Israel,” May Golan said. “And there were hundreds, hundreds of bodies everywhere. They were burned, they were without organs, they were butchered completely.” “This was a mass murder event,” police spokesman Dean Elsdunne told journalists at a briefing.”The first thing was to work on identifying the victims, not necessarily on crime scene investigation. People were waiting to hear what happened to their loved ones.”