Toute une nuit de spéculations et enfin dans la journée, on a les détails précis sur les circonstances dans lesquelles les otages ont été tués. Des détails qui font froids dans le dos. Les otages ont tout fait comme il fallait. Ils se sont à moitié déshabillés, ils se sont présentés torse-nu pour montrer qu’ils ne portaient pas de ceinture piégée, ils ont levé les bras en tenant un tissu blanc et ils ont crié à l’aide en hébreu. Tout l’incident a duré moins de 3 minutes. 3 minutes cruciales.
Les trois otages sortent en même temps du bâtiment , les soldats tirent, deux tombent au sol et le troisième réussit à retourner se réfugier dans le bâtiment. Un des commandants va vérifier les corps au sol et il s’aperçoit immédiatement de la terrible erreur qui a été commise. Il s’adresse en hébreu à l’otage réfugié dans le bâtiment, il lui dit qu’il peut sortir. Une mauvaise communication entraîne une catastrophe, les soldats n’ont pas l’information, l’otage sort. Et les soldats tirent. Ils auront été libres quelques secondes avant de tomber sous les tirs des soldats venus pour les libérer.
L’armée ne cache rien et fait toute la lumière sur ce tragique évènement. Le chef d’état major en conférence de presse a déclaré que les soldats n’auraient pas dû tirer. Les ordres sont claires, on ne tire pas sur un ennemi qui se rend, malheureusement on est en guerre et ce genre d’erreurs peut arriver. L’armée a publié les chiffres que l’on ne veut jamais voir car ils sont trop douloureux, depuis le début du conflit, une trentaine de soldats ont été tués à Gaza par des tirs amis. L’armée reconnaît que c’est beaucoup trop et qu’ils doivent faire le maximum pour améliorer ces chiffres.
Quand l’armée annonce qu’un soldat est tombé au combat, on ne précise pas comment. La famille en est informée en privé et à elle de décider si elle veut donner ce détail ou non. C’est une nouvelle très douloureuse et difficile à digérer. C’est une double peine qui s’ajoute à la peine de perdre son enfant. C’est très mauvais pour le moral des soldats en général, mais pour le soldat qui a commis ce tir malheureux c’est un vrai drame. C’est psychologiquement une décision très difficile à vivre et ils en souffrent très longtemps.
Toutes les familles des otages sont très en colère, comment ne pas l’être, mais c’est une colère dirigée contre la situation dans son ensemble et pas contre l’armée. Les proches des otages tués ont déclaré publiquement ne pas en vouloir aux soldats qui ont tiré et ils ont même demandé à les rencontrer pour les réconforter…
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A whole night of speculation and finally during the day, we have precise details on the circumstances in which the hostages were killed. Details that send shivers down your spine. The hostages did everything right. They half undressed, they appeared shirtless to show that they were not wearing a booby trap, they raised their arms holding a white cloth and they shouted for help in Hebrew. The whole incident lasted less than 3 minutes. 3 crucial minutes.
The three hostages exit the building at the same time, the soldiers shoot, two fall to the ground and the third manages to return to take refuge in the building. One of the commanders goes to check the bodies on the ground and immediately realizes the terrible mistake that has been made. He speaks in Hebrew to the hostage taking refuge in the building, he tells him that he can go out. Bad communication leads to disaster, the soldiers don’t have the information, the hostage gets out. And the soldiers shoot. They will have been free for a few seconds before falling under the fire of the soldiers who came to free them.
The army is hiding nothing and is shedding light on this tragic event. The chief of staff at a press conference declared that the soldiers should not have fired. The orders are clear, we do not shoot at a surrendering enemy, unfortunately we are at war and this type of error can happen. The army has published the figures that we never want to see because they are too painful: since the start of the conflict, around thirty soldiers have been killed in Gaza by friendly fire. The army recognizes that this is far too much and that they must do everything possible to improve these figures.
When the army announces that a soldier has fallen in combat, no comment is given. The family is informed privately and it is up to them to decide whether they want to give this detail or not. This is very painful news and difficult to digest. It’s a double punishment added to the pain of losing your child. It is very bad for the spirit of the soldiers in general, but in particular, for the soldier who committed this unfortunate shot, it is a real tragedy. It is psychologically a very difficult to cope with and they suffer from that for a very long time.
All the hostages’ families are very angry, how could they not be, but it’s anger directed at the situation as a whole and not at the army. Relatives of the killed hostages publicly declared that they did not blame the soldiers who fired and even asked to meet them to comfort them…