J’ai passé une journée bien chargée, mon mari repart vers les Etats-Unis dans quelques jours et avant son départ j’ai voulu l’amener dans le sud afin qu’il puisse voir de ses propres yeux la route 232, cette tristement fameuse route où des centaines de jeunes ont été tués et de voitures ont été brûlées. Nous avons quitté la maison vers 10:30 et à midi nous étions déjà à Sderot notre premier arrêt. Personnellement, c’était ma première fois dans cette ville martyre qui a tant souffert des tirs de roquettes, depuis que Tzahal s’est retiré de Gaza en 2005.
Nous entrons dans une ville déserte, 90% de ses habitant ont été évacués vers les hôtels de la mer morte et dès le premier rond-point nous apercevons le poste de police dont il ne reste que des ruines. Il a été totalement détruit par l’armée car des terroristes y avaient trouvé refuge et s’en servaient comme base pour tirer. Quelques drapeaux ont été posés pour marqué son emplacement et sur les bâtiments avoisinant, on peut encore voir les traces de rudes combats, des impacts de balles sur les murs, des portes et des fenêtres qui ont explosé.
On a roulé un petit peu en ville, une ville modeste, une population modeste aussi, à en voir les logements… Très peu d’immeubles neufs, beaucoup de petites maisons qui sont trop vieilles pour avoir des chambres fortes qui protègent leurs habitants des tirs de missiles, alors il y a beaucoup d’abris publics dans les rues. A Sdérot, la population n’a que 15 secondes pour se mettre à l’abri lorsqu’il y a une alerte. Ce n’est pas simple d’y arriver pour des adultes en bonne santé, on peut imaginer la difficulté que cela représente pour les gens âgés et les enfants en bas âge.
Nous avons fini notre visite par la recherche d’un endroit ouvert pour déjeuner. J’ai entendu à la radio cette semaine des restaurateurs qui demandaient à pouvoir retourner travailler et qui invitaient les gens à venir manger chez eux. Vers le centre ville nous avons finalement trouvé quelques boutiques ouvertes. Nous avons garé la voiture, j’ai acheté dans une boulangerie quelques pains et nous avons pris des sandwichs à la viande dans un café tout près. Il y avait beaucoup de monde, on a du attendre au moins 20 minutes pour être servis. Les clients étaient essentiellement des soldats. Après manger nous avons pris la route vers Réim.
Réim est l’endroit où il y avait le festival Nova. On y accède par la route 232. On roule une vingtaine de minutes et sur la droite on distingue au loin de nombreuses voitures et une sorte d’attroupement. Nous nous y dirigeons, c’est un chemin de terre qui nous amène au coeur d’un parc aux allures de prairie, je gare la voiture dans une zone qui semble être un parking. Au fure et à mesure que nous marchons je comprends que nous sommes arrivés sur le site de la fête. On passe un premier petit mémorial, quelques pierres blanches au sol et la photo d’un défunt et un deuxième et un troisième et nous arrivons enfin sur un endroit totalement dédié à la memoire des victimes.
C’est avec une infinie tristesse que nous déambulons entres les photos de ces jeunes qui ont été assassinés de la manière la plus abominable qu’il soit. C’est très difficile, mon mari après quelques photos, n’a pas eu le courage de rester, il est retourné à la voiture et m’a attendu à l’intérieur. Ce qui choque les plus, c’est leur beauté. On regarde ces visages les uns après les autres et on a mal. On a mal au coeur et mal à l’âme quand on pense à l’ignominie de ce qu’ils ont vécu. Des jeunes femmes si belles, des beautés dont la vie a été volée dont le corps a été violé par des monstres islamosadistes frustrés sexuellement .
Nous sommes si proches de Gaza que nous entendons les bombardements, ils ne sont pas continus, ce sont de gros booms qui font trembler la terre sur laquelle nous marchons. Je remonte en voiture et nous prenons la direction de Ourim, cette gigantesque base où se trouve toutes les écoutes satellites. Je pensais voir mon frère qui est en poste pas très loin mais il n’était pas encore rentré de mission. Nos deux derniers arrêts ont été Ofakim, et Ashkelon. Une longue journée, riche en émotion.
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I had a busy day, my husband is going back to the United States in a few days and before his departure I wanted to take him south so that he could see with his own eyes route 232, this sadly famous road where hundreds of young people were killed and cars were burned. We left home around 10:30 and by noon we were already in Sderot our first stop. Personally, it was my first time in this martyred city which has suffered so much from rocket fire since the Tzahal withdrew from Gaza in 2005.
We enter a deserted town, 90% of its inhabitants have been evacuated to the hotels of the Dead Sea. We drive slowly and after the first circle, we already see the police station of which only ruins remain, it was totally destroyed by the army because terrorists had found refuge there and used it as a base for shooting. Some flags were placed to mark its location and on the surrounding buildings you can still see the traces of heavy fighting, bullet holes on the walls, doors and windows that exploded.
We drove a little into town, a modest town, with a modest population too, judging by the housing. Very few new buildings, many small houses which are too old to have saferoom which protect their inhabitants from missile attacks, so there are many public shelters in the streets. In Sderot, the population has only 15 seconds to take shelter when there is an alert. It is not easy to get there on time for healthy adults, we can imagine the difficulty it represents for elderly people and young children.
We ended our visit by looking for a place open for lunch. I heard on the radio this week, restaurateurs asking to be able to return to work and inviting people to come and eat at their place. Towards the city center we finally found a few shops open. We parked the car, I bought some nice loafs of bread from a bakery to bring home and we had meat sandwiches from a nearby cafe. There was a long line, we had to wait at least 20 minutes to be served. The customers were mainly soldiers. After eating we took the road towards Réim.
Réim is where the Nova festival took place. You can access it by route 232. We drove for about twenty minutes and on the right we could see many cars and a sort of crowd in the distance. We headed there, it’s a dirt road that took us to the heart of a meadow-like area, I parked the car in what seemed to be a parking lot. As we walked I understood that we have arrived at the party site. We passed a first small memorial, a few white stones on the ground and the photo of a deceased person and a second and a third and we finally arrived at a place totally dedicated to the memory of the victims with all their pictures.
It is with infinite sadness that we wander between the photos of these young people who were murdered in the most abominable way possible. It was very difficult, my husband after a few photos didn’t have the courage to stay, he went back to the car and waited for me there. What shocks the most is their beauty. We look at these faces one after the other and it hurts. Our hearts ache and our souls ache when we think of the ignominy of what they went through. Young women so beautiful, beauties whose lives were stolen whose bodies were raped by sexually frustrated Islamosadist monsters.
We are so close to Gaza that we hear the bombings, they are not continuous, they are big booms that shake the earth we walk on. I get back in the car and we head towards Ourim, this gigantic base where all the satellite monitoring is located. I thought I would see my brother who is stationed not far away but he had not yet returned from his mission. Our last two stops were Ofakim, and Ashkelon. A long day, full of emotion.
It is amazing that you were able to bear witness to the site of tragedy.
Hi Beth thank you for commenting. I am sorry I didn’t respond earlier, I actually forget to check the comments.