Ce matin un attentat a eu lieu à l’entrée de Jérusalem, sur la route qui vient de Hebron, les trois terroristes ont été éliminés mais un des soldats de Tzahal a malheureusement été tué dans l’attaque.
Au nord les tirs venant du Liban continuent.
L’armée continue son avancée dans Gaza et fouille méticuleusement l’hôpital
Le corps d’une otage a été retrouvé à Gaza non loin de l’hôpital Shifa, il s’agit de Yehudit Weiss dont le mari Schmoulik a également été assassiné. Il avait été déclaré disparu dans un premier temps puis son corps avait été identifié deux semaines plus tard. Ils avaient 5 enfants.
Les familles des otages continuent leur marche vers Jerusalem mais des voix isolées de parents d’otages qui veulent rester dans l’ombre se font entendre ils veulent que l’on laisse le gouvernement travailler en silence loin de la pression médiatique. Un accord en vue de la libération de 50 otages est en discussion.
La vie des parents dont les soldats sont à Gaza, sans téléphone, sans nouvelles, depuis des semaines est bien difficile. Des journalistes ont le droit de s’y rendre accompagnés par l’armée pour suivre les avancées de Tzahal Ils font quelques reportages parmi les soldats dont certains ne sont pas rentrés chez eux depuis le 7 oct et je pense à ces parents stressés devant leur écran de télévision à essayer de distinguer leur fils parmi tous ces soldats. L’équipe de presse était aujourd’hui avec une unité de parachutiste dont le docteur de l’unité, sur le terrain avec eux 24h sur 24, est une femme.
Aujourd’hui Eden, une survivante de la base militaire d’Ourim s’exprimait pour la première fois. Eden, recevra 12 balles dans le corps et survivra. Quand on lui demande par quel miracle elle a survécu, elle ne sait pas vraiment quoi répondre, elle a un moment d’hésitation puis déclare “je pense que dans cette piece où on me tirait dessus Dieu est venu me protéger “. Voila l’histoire d’Ourim, la base la plus sensible de Tzahal dans la région Sud et d’ Eden, une jeune soldate, pas combattante “une jobnique” comme on dit en hébreu (pour parler d’un soldat qui ne fait qu’un travail de bureau). Ourim ne se cache pas, ce n’est pas une base secrète, on la voit de loin. C’est une grande base sur laquelle se trouve un champ d’antennes satellites blanches. De commune notoriété , on appelle cette base les oreilles d’Israël. Eden est à la base ce week-end, dans son dortoir, ce samedi 7 octobre, 13 autres soldates sont avec elle. Eden se réveille par des bruits de tirs bien avant que le bruit strident de la sirène ne retentisse, pieds nus elle fonce aux abris avec ses camarades de chambrée. Les abris sont à l’extérieur, on les appelle “Meguounit” en hébreu (qui vient du mot “maguen” qui signifie bouclier). C’est une fortification blindée, en béton armé qui sert de protection contre les roquettes, il n’y a pas de portes. Ce n’est pas une chambre forte. Réfugiées à l’intérieur, elles sont prévenues par téléphone que des terroristes se sont introduits dans le complexe. Elles doivent donc chercher un autre refuge, fermé cette fois-ci. Les roquettes sont devenues un moindre danger, la menace la plus sérieuse est la présence de ces terroristes; elles continuent à entendre des tirs et la sirène qui ne s’arrête pas. Elles trouvent cela bizarre, leur base est relativement loin de Gaza, elles savent qu’il y a deux autres bases de Tzahal entres Ourim et la frontière. Et pourtant les bruits des balles semblent si proches, elles comprennent qu’il faut bouger. Leur seule chance de survie est de courir jusqu’au centre de commande qui est l’endroit le plus sécurisé de la base . Pour s’y rendre il y a à peine 10 mètres à parcourir mais elles se rendent vite compte qu’il s’agit de 10 mètres sous les balles. Eden court vite, comme elle n’a jamais couru de sa vie. Elle reçoit une balle dans la jambe mais elle arrive a pénétrer dans le bâtiment, ce sera la seule à réussir. Le bâtiment où se trouve la salle de commandement a comme surnom “Kassefete” ce qui veut dire le coffre fort en hébreu. Il y a une première porte qui s’ouvre avec l’aide d’un code qu’elle connait et qui donne accès à un couloir noir et sombre avec différentes pièces sur les côtés et en face une autre porte, la salle de commandement. Eden se retrouve bloquée entres ces deux portes, des soldats sont dans la salle de commandement, elle leur demande d’ouvrir, ils ne lui répondent pas. Son portable serré entres les mains, de peur de le perdre, elle leur telephone; ils n’osent pas ouvrir, ils craignent que des terroristes soient avec elle et la forcent à appeler, ils lui demandent de faire le tour et de prendre l’entrée de derrière ce qu’elle réussit a faire malgré sa blessure à la jambe. Elle rentre et essaie de leur faire comprendre ce qui est arrivé aux autres. Ils sont à present 8 dans la salle de commandement avec uniquement 2 armes. On s’occupe d’elle; on lui fait un garrot sur la jambe pour stopper l’hémorragie. Elle appelle ses parents pour leur dire qu’elle est enfin en sécurité dans la pièce la plus protégée de la base. Ce que ni elle, ni ses amis ne savent à ce moment, c’est que dans toutes les bases où les terroristes sont entrés ils ont essayé de pénétrer dans les salle de commandements, Ourim n’y échappera pas, durant 40 minutes les terroristes vont s’acharner sur cette porte blindée. 40 minutes de tirs non stop pour la faire céder. 40 terribles minutes où Eden et ses amis n’ont pas cessés d’envoyer des messages à leurs proches. Des messages de détresse qui sont devenus des messages d’amours pour enfin devenir des messages d’adieux et dans un geste de courage désespéré deux soldats ont pris les deux seules armes qu’ils avaient en leur possession et se sont tenus debout sur les côtés de la porte prêts à tirer dès qu’elle cédera. Une attente insoutenable dira-t-elle, avec des parents qui répondent aux messages de leurs enfants mais qui ne réalisent pas à quel point la situation dans laquelle ils se trouvent est terrible. Puis l’attente cesse enfin et ces monstres immondes réussissent à entrer, Eden est lucide elle a le temps de penser, elle se dit que ce n’est pas possible, que sa vie ne peut se finir ainsi, qu’il y a une erreur. Puis ils commencent à tirer non stop dans tous les sens, elles essaient de se cacher sous les tables, ils se baissent pour mieux tirer sous les tables, Eden est tétanisée, elle sent son corps transpercé de toute part. Puis soudain, ils arrêtent de tirer, Eden est surprise d’être encore en vie, elle les entends fouiller, chercher, parler et puis ils décident de se filmer en recommençant à tirer, ils vident leur chargeurs sur ces corps déjà sans vie pour la plupart, des balles de partout, des trous de partout, dans les meubles, les murs. Eden a peur d’être prise en otage si elle reste vivante, alors elle reste silencieuse tellement silencieuse qu’elle ne sait plus elle même si elle est morte ou vivante. Elle se dit que ce qu’elle vivait, c’était peut-être ça la mort…, puisqu’elle ne pouvait ni parler, ni bouger, ni regarder, tout était noir puis elle a entendu des gémissements et elle a compris qu’elle n’était pas morte. Une soldate prés d’elle est bien vivante. Eden se rend compte qu’elle saigne de partout, elle réalise vite que si elle n’était pas encore morte, elle allait bientôt le devenir si personne ne venait à son secours. Mais elles n’ont pas le choix, elles entendent encore des cris en arabe, il n’y a pas moyen d’appeler au secours, alors elles restent là, à agoniser en silence, de peur que leur bourreaux ne reviennent.
Au même moment non loin de là, trois réservistes de 50 ans passés, ont décidé de leur propre initiative, de venir voir ce qu’il se passait dans le sud. Alertés par des messages de détresse reçu par des amis. Ces trois anciens soldats des unités Shimshon et Mistaaravim qui connaissent Gaza, qui maîtrisent l’arabe et qui n’ont peur de rien n’ont pas hésité une seconde à prendre leur voiture pour aller sauver des vies. Ils passent la ville d’Ofakim et ils entrent dans une zone de guerre, d’après leur propres mots. Leur voiture se fait un chemin entres des corps au sol et des véhicules qui brûlent, en fond sonore, différents bruits de combats, des tirs, des cris et au loin, de vagues silhouettes noires armées de Kalashnikov. Ces trois réservistes ont l’habitude des combats mais aussi des négociations en cas de prise d’otages. Au moment où leur voiture passe près de Ourim, et ils n’y croient pas leur yeux; ils réalisent qu’il y a des combats au sein même de la base, ils comprennent qu’il ne sont pas là pour négocier quoi que ce soit mais pour tuer des terroristes. Ils entrent dans la base comme l’on se jette dans la gueule du loup, d’autres soldats continuent à se battre, ils leur font signe d’aller vers la salle de commandement, ils insistent, c’est là-bas que cela se passe . Ils s’y dirigent immédiatement, les tirs sont incessants et les terroristes qui se trouvent sur leur chemin sont tués les uns après les autres. Ils arrivent enfin devant le “coffre-fort” , ils ne savent pas ce qui les attend à l’intérieur, ils craignent de tuer leur propre soldats si certains y sont réfugiés, ils réalisent qu’il leur faudrait de l’aide mais ils sont lucides, aucun renfort n’est sur le point d’arriver alors ils décident de rentrer et c’est le noir absolu dans ce bâtiment archi bunkerisé sans une seule fenêtre. Ils entendent des cris de toute part et cette sirène assourdissante qui ne s’arrête pas. Ils pénètrent piece par piece, sans faire usage de leurs armes de peur de tuer des soldats, dans une des pieces un soldat à terre leur indique la salle de commandement et là ils font face à une vision apocalyptique de corps éclatés de tous les côtés par la quantité de balles reçues. Tout le sol n’est qu’un amas de corps, qu’ils commencent à déplacer un à un. Et c’est en commençant à les bouger qu’ils entendent une voix très faible demandant de l’aide. L’un deux passe sous la table et essaie de chercher d’où vient cette voix et sous des corps sans vie, il voit deux soldates vivantes. La premiere arrive à se lever malgré ses blessures mais la deuxième, si elle était bien vivante.. semblait morte. Elle ne pouvait plus bouger, elle était coincée entres d’autres corps. Le soldat réserviste père lui-même de plusieurs enfants décrit: “Elle était blanche, son uniforme baignait dans son sang et même dans cet état je l’ai trouvé belle”. Il dira avoir eu émotionnellement, l’impression de sauver sa propre fille; elle était si blême qu’il était certain qu’elle vivait ses dernières secondes mais Eden a eu la force de lui tendre son téléphone qu’elle serrait encore très fort de ses mains rouge sang et qu’elle tenait près de son coeur tout ce temps, pour qu’il dise à ses parents qu’elle les aime. Il a refusé de le faire, il lui a dit “tu les appellera toi même quand on arrivera à l’hôpital”. Les larmes aux yeux, sanglotant, il avouera ne pas avoir cru une seconde qu’elle survivrait. Eden arrivera inconsciente a l’hôpital avec un prognostic vital engagé et elle restera 48h dans le coma. Ces trois réservistes qui lui ont sauvé la vie, continueront à se battre sans relâche et à sauver d’autres vies pendant les deux jours qui suivront.
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This morning an attack at the entrance to Jerusalem; on the road coming from Hebron. The three terrorists were eliminated but one of the Tzahal soldiers was unfortunately killed in the attack.
The army continues its advance into Gaza and meticulously searches the hospital
The body of a hostage was found in Gaza not far from Shifa hospital, it is Yehudit Weiss whose husband Schmoulik was also murdered. He was initially declared missing and then his body was identified two weeks later. They had 5 children.
The families of the hostages continue their march towards Jerusalem but isolated voices of parents of hostages who want to remain in the shadows are being heard; they want the government to be left to work in silence away from media pressure. An agreement for the release of 50 hostages is under discussion.
In the north, shooting from Lebanon continues.
The life of parents whose soldiers have been in Gaza, without telephone, without news, for weeks is very difficult. Some journalists are allowed to join the army to follow the progress of Tzahal. They do some reports among the soldiers, some of whom have not returned home since October 7 and I think of these parents stressed in front of their screen television trying to distinguish their son among all these soldiers. The press team was today with a paratrooper unit whose unit doctor, on the ground, with them 24/7, is a woman.
And today, Eden, a survivor of the Urim military base spoke out for the first time.
Eden, received 12 bullets in the body and survived. When asked by what miracle she survived, she doesn’t really know what to answer, she hesitates for a moment then declares “I think that in this room where I was being shot at, God was with me.”
This is the story of Urim, the most sensitive base of Tzahal in the South and Eden , a young soldier, not a fighter “a jobnique” as they say in Hebrew (to speak of a soldier who is only one office work).
Urim is not hiding, it is not a secret base, we see it from afar. It is a large base on which there is a field of white satellite antennas. Commonly known, this base is called the ears of Israel.
Eden is at the base this weekend, in her dormitory, this Saturday October 7, 13 other soldiers are with her. Eden wakes up to the sounds of gunfire long before the shrill sound of the siren rings out, barefoot she rushes to the shelters with her roommates.
The shelters are outside, they are called “Meguounit” in Hebrew (which comes from the word “maguen” which means shield). It is an armored fortification, made of reinforced concrete which serves as protection against rockets, there are no doors. This is not a vault.
Taking refuge inside, they were informed by telephone that terrorists had entered the complex. They must therefore look for another shelter, closed this time. Rockets have become a lesser danger, the more serious threat is the presence of these terrorists; they continue to hear shots and the siren which does not stop.
They find it strange, their base is relatively far from Gaza and they know that there are two other Tzahal bases between Urim and the border. And yet the sounds of the bullets seem so close, they understand that they have to move. Their only chance of survival is to run to the command center which is the most secure place in the base.
To get there, there are barely 10 meters to go but they quickly realize that it is 10 meters under bullets.
Eden runs fast, like she has never run in her life. She receives a bullet in the leg but she manages to enter the building, she will be the only one to succeed.
The building where the command room is located has the nickname “Kassefete” which means the safe in Hebrew. There is a first door which opens with the help of a code that she knows and which gives access to a black and dark corridor and another door opposite. Eden finds herself blocked between the two doors, Israeli soldiers are in the command room, she asks them to open, they do not answer her.
Her cell phone clutched in her hands, for fear of losing it, she calls them; they don’t want to open, they fear that terrorists are with her and force her to call, they ask her to go around and take the back entrance which she manages to do despite her leg injury. She goes back and tries to make them understand what happened to the others. There are now 8 of them in the command room with only 2 weapons, a tourniquet is applied to his leg to stop the bleeding.
She calls her parents to tell them that she is finally safe in the most protected room on the base.
What neither she, nor her friends know at this time, is that in all the bases where the terrorists have entered they have tried to enter the command rooms, Urim will not escape, for 40 minutes the terrorists will attack this armored door. 40 minutes of non-stop shooting to make it give in. 40 terrible minutes where Eden and her friends didn’t stop sending messages to their loved one. Messages of distress, which became messages of love, to finally become messages of farewell and in a gesture of desperate courage two soldiers took the only two weapons they had in their possession and stood on the sides of the door ready to shoot as soon as it gives way.
An unbearable wait, she will say, with parents who respond to messages from their children but who do not realize how terrible the situation in which they find themselves is.
Then the wait finally stops and the terrorists manage to enter, Eden is lucid, she has time to think, she tells herself that it is not possible, that her life cannot end like this, that there is a mistake.
Then they start shooting non-stop in all directions, she tries to hide under the tables, they bend down to shoot better under the tables, Eden is paralyzed, she feels her body being pierced from all sides.
Then suddenly, they stop shooting, Eden is surprised to be still alive, she hears them searching, searching, talking and then they decide to film themselves starting to shoot again, they empty their magazines on these already lifeless bodies for most of them, bullets everywhere, holes everywhere, in the furniture, the walls.
Eden is afraid of being taken hostage if she remains alive, so she remains so silent that she no longer knows whether she is dead or alive. She said to herself that what she was experiencing was perhaps death, since she could neither speak, nor move, nor look, everything was black, then she heard moans near her and she understood that she was not dead. A soldier near her is alive and well. Eden realizes that she is bleeding everywhere, she quickly realizes that if she was not dead yet, she would soon be if no one came to her aid. But they have no choice, they still hear screams in Arabic, there is no way to call for help, so they stay there, dying in silence, for fear that their executioner will return
At the same time, not far away, three reservists, aged over 50, decided on their own initiative to come and see what was happening at the border. Alerted by distress messages received from friends. These three former soldiers from the Shimshon and Mistaaravim units who know Gaza, who speak Arabic and who are not afraid of anything did not hesitate for a second to take their car to go save lives.
They pass the town of Ofakim and enter a war zone, in their own words. Their car makes its way between bodies on the ground and burning vehicles, in the background, different sounds of combat, shots, screams and in the distance, vague black silhouettes armed with Kalashnikovs.
These three reservists are used to fighting but also negotiations in the event of a hostage taking. At the moment when their car passes by Urim, they do not believe their eyes; they realize that there is fighting within the base itself, they understand that they are not there to negotiate anything but to kill terrorists.
They enter the base like one throws oneself into the den of the wolf, other soldiers continue to fight, they signal them to go towards the command room, they insist, it is there that this happens .
They head there immediately, the shooting is incessant and the terrorists who are in their path are killed one after the other. They finally arrive in front of the “safe”, they do not know what awaits them inside, they fear killing their own soldiers if some take refuge there, they realize that they need help but they are lucid, no reinforcement is about to arrive so they decide to go in and it is absolute darkness in this bunkered building without a single window.
They hear screams from everywhere and this deafening siren that doesn’t stop. They enter room by room, without shooting for fear of killing soldiers, in one of the rooms a soldier on the ground signals them to go towards the command room and there they face an apocalyptic vision of bodies shattered on all sides by the quantity of balls received.
The whole ground is just a pile of bodies, which they begin to move one by one. And it is as they begin to move them that they hear a very weak voice asking for help.
One of them goes under the table and tries to find where this voice is coming from and under the lifeless bodies, he sees two living soldiers. The first manages to get up despite her injuries but the second, although she was alive, seemed dead. She could no longer move, she was stuck between other bodies, “she was white, her uniform was bathed in her blood but even in this state I found her beautiful”, this reservist soldier said.
He will say that he was so moved when he took her in his arms that he had the feeling of saving his own daughter, she was so pale that he was certain that she was living her last seconds but she had the strength to give him her phone which she still held tightly in her hand so that he could call and tell her parents that she loves them.
He refused to do it, he told her “you will call them yourself when we get to the hospital”.
With tears in his eyes, sobbing, he admitted not having believed for a second that she would survive.
Eden will arrive unconscious at the hospital with a life-threatening diagnosis and she will remain in a coma for 48 hours. These three reservists who saved his life continued to fight and save other lives for the next two days.
Oh my goodness. You are right that we are asking our children to defend us. What a waste of a life with so much potential.